Lilian Bourgeat • Terrasse du jardin de l’Archevêché
Narbonne (11)

Jardin de l’Archevêché

L’ancien palais des archevêques, qui se signale par plusieurs tours, le donjon Gilles Aycelin (fin XIIIe-début XIVe), les tours Saint-Martial et de la Madeleine (XIIIe siècle), comprend le palais Vieux, d’origine romane et le palais Neuf, de style gothique remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Il s’appuie sur la première enceinte de Narbonne, à l’arrière de laquelle s’étend le jardin de l’archevêché. Depuis le XIXe siècle, il accueille l’hôtel de ville, le musée d’Art, le musée archéologique.

Terrasse du jardin de l’Archevêché © Laurie Biral

Avec la cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur, le palais épiscopal constitue l’ensemble monumental de la ville de Narbonne. L’intervention de l’artiste se fera sur une terrasse récemment aménagée et attenante à la façade du palais vieux. Cette terrasse surplombe le jardin de l’évêché et permet un accès au musée.

Lilian Bourgeat

Galerie Lange & Pult, Zürich

Lilian Bourgeat, né en 1970 à Saint-Claude (Jura), vit et travaille à Dijon.

Depuis plus de dix ans, il réalise principalement des sculptures figuratives et monumentales, dans différents matériaux. Son travail se fonde sur les rapports d’échelle avec des objets simples de notre quotidien. Il réalise des installations à base d’objets surdimensionnés. Ses oeuvres constituent une expérience singulière et déstabilisante pour le public.

Le sens de ses oeuvres, matériellement très présentes, est souvent à déceler dans une critique qui cible les excès de la société, les spéculations dans le monde artistique et parfois aussi la complaisance du public lui-même face à ces abus. Il en résulte des installations qui sollicitent de manière plus ou moins affirmée et surprenante la participation du visiteur, bien qu’il se réfère clairement à son univers familier. Paradoxalement, les oeuvres de Lilian Bourgeat sont à la fois des hommages à Marcel Duchamp et en même temps des « anti-ready-made », puisque ce ne sont pas des objets manufacturés que tout un chacun peut se procurer comme un porte-bouteilles, mais au contraire des pièces uniques, comme le sont traditionnellement les oeuvres d’art fabriquées avec un savoir-faire artisanal.

Lilian Bourgeat, Banc, 2014 © Marc Kérignard, Languedoc-Roussillon-Inventaire général, 2014

L’objet originel ainsi magnifié devient une sculpture poétique et spectaculaire qui nous «ravit» au sens étymologique du terme, en nous transportant dans un autre monde. L’installation proposée par Lilian Bourgeat réunit un grand banc public, sur la terrasse recouverte de bois, autorisant ainsi chacun à faire usage de cet objet improbable, deux pupitres géants et un énorme caddy. Il s’agit de faire apparaître un monde où se mêlent des éléments de convivialité, le banc, les pigeons, la musique avec des perturbateurs, comme ce caddy.

Les deux Pupitres se présentent sous la forme d’une reproduction surdimensionnée de deux pupitres de musiciens ; ils conservent leur forme reconnaissable et le matériau. Le changement d’échelle les prive de leur fonctionnalité originelle et les fait basculer dans un autre univers, en invitant les oiseaux à devenir des chanteurs improvisés en les attirant par des graines posées sur leurs rebords.

De même, le caddy rempli de végétation devient un havre de fraîcheur et un minuscule bosquet pour les oiseaux, alors qu’il symbolise un objet familier, nécessaire et trivial, et surtout consumériste. Lilian Bourgeat crée les objets d’un monde merveilleux, absurde et ambigu, oscillant entre inquiétude et ingénuité. Le banc accessible au public sert à observer ce décor « sur-réaliste ». A l’image d’Alice, le spectateur se déplace dans un monde dont les mesures et la perception ne cessent de varier. L’oeuvre de Lilian Bourgeat ne manque évidemment pas d’humour, même s’il peut revêtir parfois un caractère dérangeant.

Lilian Bourgeat, Pupitre, 2013 © Marc Kérignard, Languedoc-Roussillon-Inventaire général, 2014

Galerie d'images

Lilian Bourgeat, Banc, 2014 (vue d’exposition, In Situ 2014)
Lilian Bourgeat, Banc, 2014 (vue d’exposition, In Situ 2014)
Lilian Bourgeat, Cadie (vue d’exposition, In Situ 2014)
Lilian Bourgeat, Pupitre, 2013

Informations • Contacts

Adresse :

Palais épiscopal
Place de l'Hôtel de ville
11100 – Narbonne
43°11'02.1"N 3°00'14.3"E

Horaires d’ouverture :

tous les jours de 10h à 19h
Entrée libre

Médiation :

du mercredi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h
Un médiateur vous accueille, du 1er juillet au 31 août

Contacts :

Mairie de Narbonne
0468903030